Cette externalisation vers le Cloud engage toujours l’entreprise en termes de mise en œuvre des exigences édictées par PCI DSS, que ce soit pour les phases de construction du projet (BUILD) ou de maintien en activité (RUN) ; Le basculement vers le Cloud ne diminue en aucun cas le niveau d’efforts global mais il répartit plutôt ce dernier entre l’entreprise et son fournisseur Cloud.
Le client et son fournisseur Cloud doivent tout d’abord définir une matrice selon le modèle retenu (IaaS, PaaS, SaaS) et au niveau de laquelle les niveaux de responsabilités sur les différentes exigences du standard PCI DSS doivent être définis. De manière simple, nous pouvons résumer comme suit : le fournisseur Cloud s’assure que son infrastructure cloud (matériel, centres de données, etc.) est conforme au standard PCI DSS alors que le client doit s’assurer que son environnement est correctement configuré.
Certes les efforts sont répartis entre les deux parties mais notons que c’est toujours l’entreprise client qui est responsable (accountable) de la surveillance de son sous-traitant pour s’assurer qu’il reste conforme (exigence 12.8.4) et ce après avoir conclu un accord écrit avec ce dernier (exigence 12.8.2). Par ailleurs, dans le cadre des audits de certification menés par un QSA (Qualified Security Assessor), ce dernier devra à la fois vérifier que ce processus de suivi est bien respecté et que des AoC (Attestation of Compliance) à jour ont bien été récupérées par l’entreprise et qu’elles couvrent l’ensemble des services Cloud sur lesquels elle s’appuie, mais également vérifier que l’entreprise se conforme aux exigences PCI DSS résiduelles qu’elle a en charge.
Sur le plan technique maintenant, la conformité PCI DSS réussie dans les environnements Cloud va nécessiter l’alignement sur un certain nombre de bonnes pratiques pour faciliter les travaux et s’assurer la bonne mise en œuvre des exigences du standard, notamment :